Jul 26 / Purple Squirrel

Descartes pour vous affranchir des croyances limitantes

Les croyances limitantes, chacun en a, parfois même trop.

Avec l’influx constant d’information, souvent contradictoires et incomplètes, il arrive que les neurones soient confus, et que notre interprétation du message soit faussée. À force d’accumuler les mauvaises interprétations, nous créons des schémas de pensées qui résultent en des croyances limitantes.

De nos jours, psychologues, conseillers, proches vous donneront milles et une façons de surmonter vos croyances limitantes : répéter des affirmations positives, lire un livre sur la confiance en soi, faire de l’hypnose… Bien que ces outils soient valables, nous vous donnons dans cet article un outil plus scientifique et méthodique pour que vous puissiez vous débarrasser de ces croyances par vous-même.

Cet outil, on le doit à un célèbre philosophe Français : René Descartes. En 1637, le “Discours de la méthode” est né et avec lui le fameux “doute cartésien”.

Le principe de la méthode est simple : si vous croyez en quelque chose, permettez-vous d’en douter, mais d’en douter de façon constructive !
Surtout si la croyance est d’ordre négatif (ex : je n’ai pas les compétences pour ce job, c’est une entreprise trop connue, je ne serai jamais pris(e), …).



Voyons ensemble, comment douter de manière constructive et démembrer pas à pas une fausse croyance.

Les 4 règles du “Discours de la Méthode”

Tout commence par cette simple question : quel est le raisonnement qui vous a mené à croire en quelque chose ? Le jour où vous saurez objectivement rembobiner votre schéma de pensée pour revenir à la racine d’une croyance, ce sera l’illumination  ! 
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Heureusement, Descartes a laissé en héritage un guide précieux pour vous aider à construire et auto-évaluer votre raisonnement. Son guide s’articule autour de 4 règles fondamentales.
  1. La règle de la division (ou d’analyse) : "diviser chacune des difficultés que j'examinerais, en autant de parcelles qu'il se pourrait et qu'il serait requis pour les mieux résoudre“.
    I.e. décortiquer chaque partie du problème en sous-problèmes pour les régler plus facilement.
  2. La règle de l’ordre : "conduire par ordre mes pensées, en commençant par les objets les plus simples et les plus aisés à connaître pour monter peu à peu, comme par degrés, jusqu'à la connaissance des plus composés”.
    I.e. commencer par ce qui est le plus facile à comprendre pour vous, pour ensuite être capable de comprendre des ensembles de plus en plus complexes.
  3. La règle de dénombrement (ou d’énumération) : "faire partout des dénombrements si entiers, et des revues si générales, que je fusse assuré de ne rien omettre “.
     I.e.
    s’assurer qu’aucun élément du problème n’a été oublié et qui pourrait remettre en cause tout le raisonnement.

Le doute cartésien : mode d’emploi

Prenons une fausse croyance commune, passera-t-elle le test des 4 règles de la méthode ?
“Cette entreprise m’a déjà rejeté une fois dans le passé, ça ne vaut pas la peine de re-postuler"

La règle de l’évidence

Est-ce que dans 100% des cas les candidats rejetés une première fois le sont aussi la deuxième fois ? Non, j’ai des doutes, ce n’est pas une évidence.

La règle de la division

Le problème peut être décomposé en 3 parties, liées semblerait-il par un lien de cause à effet :
1. 
Un premier rejet, pourquoi ?
2. 
Le premier rejet va-t-il jouer en ma défaveur si je re-postule, pourquoi ?
3. 
Faut-il postuler à nouveau ?

La règle de l’ordre

Facile à comprendre : “j’ai été rejeté la première fois car je n’avais pas suffisamment d’expérience en codage sur Javascript et que je ne m’étais pas assez bien préparé à l’entretien.”

Plus complexe : “est-ce que j’ai évolué depuis ? Mon évolution est-elle quantifiable, mesurable ?”

Complexe : “comment convaincre l’entreprise qu’aujourd’hui, je suis le candidat qu’il leur faut ?”

La règle du dénombrement

“Mon questionnement semble complet, mais après réflexion, je vois qu’au fond le premier rejet m’a fait perdre confiance en moi, il faut que je travaille ce manque de confiance / cette peur pour éviter que ça me ferme des portes.”

La note de fin

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Au final, douter n'est rien d'autre que d'avoir l'esprit critique.
Malheureusement, c’est une qualité qui se perd de nos jours car on a “moins de temps” et “plus de choses à gérer”, et on se laisse emporter dans le flot de l’information rapide et des arguments infondés. Ré-habituez-vous à penser de façon raisonnée, prenez du temps de réflexion pour éviter l’accumulation de fausses croyances 😎